GRAND MAITRE AZIZA (découvrez sa Terre Natale d'ou il a Hérité de tous ces pouvoirs)

 GRAND MAITRE AZIZA (découvrez sa Terre Natale d'ou il a Hérité de tous ces pouvoirs)


TOUT SAVOIR SUR LA REPUBLIQUE DU BENIN TERRE DU GRAND MAITRE AZIZA


                                                            REPUBLIQUE DU BENIN

Le Bénin :

Appelé à l'origine, Établissements français du Bénin, puis en 1894 Dahomey et Dépendances et enfin Dahomey jusqu'au 30-10-1975. Il comprenait plusieurs royaumes dont, entres autres, ceux de Savi, Jaken Popo, Porto-Novo, Danxome [limité à l'Ouest par le Couffo, à l'Est par l'Ouémé, au Nord par les régions des Hauts Plateaux du centre. Il n'englobait ni les régions du peuplement Adja et Mina à l'Ouest, ni Yoruba et Goun à l'Est, ni les habitants des régions septentrionales. Il couvrait environ 20% du territoire actuel], Kétou, Savè, Borgou, Djougou.

Origine du nom : 1°) Dahomey serait un nom donné par les Français pour immortaliser la conquête du royaume de Danxome ; 2°) signifierait ventre de Dah, au XVIIIe s. un général qui assiégeait la ville de Canna fit vœu de sacrifier son roi Dah s'il prenait la ville, après sa victoire, il massacra le souverain et plaça dans son ventre la première pierre de son palais.

Le Dahomey était surnommé le quartier latin de l'Afrique à cause de la présence d'intellectuels et de cadres de divers niveaux travaillant dans l'administration des territoires de l'AOF.

Géographie physique
Situation. Afrique de l'Ouest. Distances (en km) de Cotonou à : Porto-Novo 30, Lokossa 106, Dassa-Zoumé 203, Djougou 416, Parakou 418, Porga 645 ; villes étrangères : Lagos (Nigeria) 100, Lomé (Togo) 150, Rome 4 057, Genève 4 443, Paris 4 713, Londres 5 202, New-York 8 381. Superficie : 112 622 km2 dont eaux 2000. Frontières (en km) : Burkina 306, Niger 266, Nigeria 773, Togo 644. Côtes : 121 km. Longueur (du fleuve Niger à la côte atlantique) : 670 km, largeur (en km) : Nord 325, Sud 125. Altitude moyenne : 200 m ; maximale : Mont Sagbarao 658 m (chaîne de l'Atakora).

Cours d'eau : Ouémé 450 km [dont 200 navigables, source : massif de l'Atakora ; se jette dans lac Nokoué (lagune de Cotonou ouverte sur la mer), bassin hydrographique : 40 150 km2, autre pays traversé : Nigeria, principaux affluents : Okpara et Zou, crues : juill. à nov.] ; Mono 350 [100 navigables, marque partiellement la frontière avec le Togo, irriguant le Sud-Ouest du pays] ; Couffo 125 (alimente le lac Ahémé et se jette dans la lagune. Au Nord : rivières les plus importantes : Niger, dont une partie sépare le Bénin du Niger, et ses affluents (Sota, Mékrou, Kompa Gourou et Alibori).

Régions. Côtière : rectiligne, basse, sablonneuse, bordée de lagunes formées par le delta des fleuves Ouémé et Mono, et d'une cocoteraie de 2 à 5 km de largeur. Intermédiaire : terre de barre (du portugais barro, argile), plateau d'argile ferrugineuse avec dépressions marécageuses, - de 400 m dont le Co (ou lama) sur 40 km d'Est en Ouest et de 10 à 15 km du Nord au Sud. A l'Est, près du Nigeria, dépression du pays Holli ; autrefois boisée, palmeraies, maïs et manioc. Moyenne : plateau silico-argileux entre Savalou et Atakora, forêt clairsemée. Massif de l'Atakora : 500 à 800 m, au Nord-Est, traverse Togo et Bénin. Plaines du Niger : silico-argileuses, caractère soudanien.

Climat. Tropical. Sud : chaud et humide (climat guinéen), 23 à 32 oC. Saisons : pluies (grande saison mi-avril/mi-juill., petite mi-sept./nov.), sèche (grande saison nov./mi-avril petite mi-juill./mi-oct.). Nord : semi-aride, écarts de température plus marqués en s'éloignant de la côte, humidité diminuant, 2 saisons : pluies (mi-mai/mi-oct.), sèche (oct./fin mai) ; harmattan [vent sec et froid venant du Nord-Est, chargé de poussière] (déc.-mars). Température moyenne de l'océan : 26°C (août) à 29° C (avril-mai).

Faune. Antilopes :antilope cheval (hippotrague) l'une des plus grandes d'Afrique. Robe fauve et blanche sur le ventre, longues cornes recourbées vers l'arrière. Vit en groupe d'une trentaine d'individus. Bubale : tête allongée, larges oreilles, cornes recourbées. Sédentaire ou vit en petits troupeaux de 5 à 15 individus. Damalisque (Damaliscus korrigum) : petite taille, robe rougeâtre. Grands troupeaux de 50 individus. Kob de Buffon (Adenota kob) : petite antilope. Sédentaire. Waterbuck (Kobus defassa) : plus grande taille que la Kob de Buffon, cornes longues et droites. Singes :babouin : groupe de 40 à 70 dans zones boisées. Vervet (Cercopithecus aethiops) : poil jaunâtre, groupe de 6 à 25, surtout le long des mares et des cours d'eau. Patas (Erythrocobus patas) : poil roux sur le dos et blanc sur le ventre, groupe d'une soixantaine. Termites : vivent en colonie de centaines de milliers d'individus, cloîtrées dans des termitières [différentes sortes : termitière champignon surmontée d'un ou plusieurs cônes protégeant de la pluie ou du soleil, termitière cathédrale plus haute (parfois plus de 6m) et plus résistante, parfois surmontées d'un arbre ou arbuste] et se déplaçant dans des tunnels souterrains de plusieurs dizaines de mètres. Insectes dits sociaux ayant constitué une organisation en castes : couple royal entouré de reproducteurs suppléants, d'ouvriers et ouvrières sexués ou à sexualité arrêtée, protégés par les nasutés (soldats pourvus d'une glande frontale contenant un liquide adhésif toxique). Vivent en zones tropicales et subtropicales. Autres :phacochère (Phacochoerus aethiopicus) : vit en famille. Buffle (Syncerus caffer brachyceros) : troupeaux de parfois 150 individus. Hippopotame (Hippopotamus amphibius). Lion (Panthera leo) : mâle sans crinière dans le parc de la Pendjari, contrairement au lion d'Afrique du Sud. Éléphant (Loxodonta africana) : craintifs et peu nombreux. Oiseaux : 250 espèces recensées dans les parcs dont marabout (Leptoptiloscrumeniferus), jaribu du Sénégal (Ephippiorhynchus senegalensis), grue couronnée (Balearica pavonina), aigle pêcheur (Haliaetus vocifer), vautour (Gyps bengalensis), grand calao d'Abyssinie (Bucorvus abyssinicus) et pintades. Margouillat (ou agame).

Flore. Sud et centre : végétation primaire sur quelques îlots de forêt, cultures et jachères avec quelques arbres à feuilles caduques ou persistantes et zones de savane. Sud : zones marécageuses avec reliquats de mangrove, parfois cocotiers, tecks, palmiers à huile (palmier raphia dont les feuilles sont utilisées pour fabriquer cases et claies, bambous pour piroguiers, sève pour vin de palme). Le long des cours d'eau : forêt-galerie au couvert plus dense avec plantations de manguiers, tecks et anacardiers (noix de cajou). Nord : néré, karité, baobab, kapokier (kapokier à fleurs blanches avec épines sur tronc considéré comme sacré) produisant du kapok utilisé pour le garnissage des coussins, kaïlcédrat (bois utilisé pour meubles), flamboyant aux fleurs rouges. Nord-Est : paysage de savane à épineux et rôniers (les Peuls et Baribas se servent de ses feuilles pour confectionner chapeaux et bracelets) marquant transition vers la zone sahélienne. Baobab (Andansonia digitata) : tronc massif (3 m de diamètre) et ramure tortueuse peu dense. Hauteur : 20 à 25 m. Bois gorgé d'eau. Écorce utilisée pour fabriquer des cordages, des cordes pour instruments de musique. Fruits (pains de singe) ovoïdes de 30 cm de long renfermant des graines noires prises dans une pulpe blanche comestible consommée brute ou mélangée à de l'eau. Feuilles réputées pour ses vertus thérapeutiques, utilisées en cuisine pour épicer. Graines consommées grillées. Les baobabs sont parfois évidés pour conserver de l'eau ou des vivres.

Géographie humaine
Population (en millions d'habitants). 1920 : 1,2 ; 40 : 1,4 ; 50 : 1,67 ; 60 : 2,05 ; 89 : 4,591 ; 92 (rec.) : 4,915 ; 96 : 5,592 ; 99 : 6,2 ; 2002 (rec.) : 6,75 ; 06 (juill. Est.) : 7,86 dont Africains 99 % (42 ethnies : Fons, Adjas, Nagots, Peuls, Aïzos, Sombas, Baribas, Yorubas, Pila-Pila, Mahis), autres 1 %) ; 2025 (prév.) : 14,25. D. 75. Population urbaine (en %) : 1950 : 4,94 ; 60 : 9,28 ; 70 : 16,69 ; 80 : 27,34 ; 90 : 34,49 ; 2000 : 42,27 ; 05 : 46,11. Étrangers : 32 000 dont Européens 6 000 (Français 1995 : 2 947 ; 2000 : 3 249 ; 03 : 3 535 ; 04 : 3 535). [Les Blancs sont appelés yovo . Age (en %, est. 2006) : - de 15 ans : 44,1 ; + de 65 ans : 2,4. Taux (‰) natalité : 1950-55 : 46 ; 55-60 : 47,9 ; 60-65 : 45,4 ; 65-70 : 46,5 ; 70-75 : 47,5 ; 75-80 : 48 ; 80-85 : 51,4 ; 85-90 : 48,6 ; 90-95 : 46,3 ; 95-2000 : 43,9 ; 2000-05 : 42,1 ; 06 : 38,85. Mortalité : 1950-55 : 31,7 ; 55-60 : 29,1 ; 60-65 : 25,5 ; 65-70 : 22,7 ; 70-75 : 20,4 ; 75-80 : 18,1 ; 80-85 : 17,1 ; 85-90 : 15,4 ; 90-95 : 14,1 ; 95-2000 : 13,3 ; 2000-05 : 12,9 ; 06 : 12,22 (infantile : 1950-55 : 187,3 ; 55-60 : 175,8 ; 60-65 : 164,7 ; 65-70 : 154,5 ; 70-75 : 145,3 ; 75-80 : 136,4 ; 80-85 : 129,3 ; 85-90 : 122,4 ; 90-95 : 115,9 ; 95-2000 : 109,3 ; 2000-05 : 105,1 ; 06 : 79,56). Espérance de vie : hommes : 1950-55 : 37 ans ; 55-60 : 39,2 ; 60-65 : 41,4 ; 65-70 : 43,6 ; 70-75 : 45,5 ; 75-80 : 47,4 ; 80-85 : 49,2 ; 85-90 : 50,9 ; 90-95 : 52,2 ; 95-2000 : 52,5 ; 2000-05 : 53 ; 06 : 51,9. Femmes : 1950-55 : 39,4 ans ; 55-60 : 41,6 ; 60-65 : 43,9 ; 65-70 : 46,2 ; 70-75 : 48,6 ; 75-80 : 50,9 ; 80-85 : 52,2 ; 85-90 : 53,7 ; 90-95 : 54,7 ; 95-2000 : 54,8 ; 2000-05 : 54,5 ; 06 : 54,22. Séropositifs (est. 2003) : 5 800.

-La société est structurée en ethnie (groupe ayant en commun un héritage culturel comprenant la langue, la culture, l'histoire ; son origine se réfère à un ancêtre mythique), puis en lignage (grande famille dont la parenté remonte à plusieurs générations jusqu'à un unique ascendant et dont les membres sont astreints à une obligation de solidarité) et en clan (groupe d'individus se référant à une personnalité politique ou religieuse et perpétuant sa spécificité). Les ethnies se distinguent par leurs costumes ou leurs ornements corporels comme les scarifications variant selon les groupes et les rites d'initiation et représentant un moyen de reconnaissance sociale pour les initiés. Le Pt Kérékou originaire du Nord a 2 cicatrices parallèles en dessous des yeux.

Langues. 50 langues nigéro-congolaise, 3 groupes : 1°) langues gur ; 2°) kwa ; 3°) autres. Français (officielle) et (en %, en 1992) : fon (42,2), dendi (2,8), yoruba (12,1), mina, goun, bariba (8,6), fulani, somba, yoabou, azo, adja (15,2), pila-pila, peulh (6,1), otamari (6,1), yoa-lokpa 3,8. Alphabétisation (en 2005) : 33,6 %.

Religions (en %). Animistes 61, catholiques 19, musulmans 15, protestants 3, sectes chrétiennes 2. On appelle Fifty-fifties les chrétiens et musulmans consultant encore régulièrement prêtres et guérisseurs vaudous.

-Culte des vodun : religion traditionnelle des communautés adja-fon et yoruba (appelé aussi orisha). Né en Afrique de l'Ouest, transporté en Amérique du Sud et centrale par les esclaves. Gbèdoto, en perpétuelle création, se créa lui-même et créa l'univers. Par l'Acé ou Sé (Ashé chez les Yoruba ; force vitale contenue dans chaque chose et chaque être), Mawu-Lisa (Olodumaré chez les Yoruba ; dieu suprême des Fon) a engendré des centaines de descendants, les divinités voduns. Adeptes (vodunsi) : 50 millions dans le monde.

Villes (rec. 1979/rec. 2002/est. 2006). Capitale : Porto-Novo 1979 : 133 168 ; 2002 : 221 891 ; 05 : 234 168 ; 06 : 258 199 [Hogbonou, capitale du royaume d'Adjatché, nommée Porto-Novo en 1782 par les Portugais installés dans le comptoir négrier de Ouidha]. Autres villes : Cotonou (capitale économique) 1979 : 320 348 ; 2002 : 658 572 ; 05 : 690 584 ; 06 : 701 137 (construite sur une bande de sable entre le lagon de Nakoué et l'Atlantique. Port construit en 1965). Djougou 1979 : 28 934 ; 2002 : 181 175 ; 05 : 202 810 ; 06 : 210 098. Parakou 1979 : 60 915 ; 2002 : 148 451 ; 05 : 163 753 ; 06 : 169 048. Bohicon 1979 : 22 731 ; 2002 : 112 460 ; 05 : 125 092 ; 06 : 129 350. Abomey 1979 : 38 412 ; 2002 : 77 997 ; 05 : 82 154 ; 06 (avec Calavi) : 413 812. Natitingou 1979 : 13 374 ; 2002 : 73 175 ; 05 : 80 892. Lokossa 1979 : 12 626 ; 2002 : 77 216 ; 05 : 86 971.

Histoire
XVIè s. divisé en États minuscules. XVIIè s. les Fon établissent leur domination dont le centre est Abomey.

1600-20 règne de Ganyé Hessou, roi d'Abomey.

1620-45 Dako Donou (son frère). V. 1625 royaume fon du Dahomey autour d'Abomey. 1626-31-10 édit de Louis XIII créant la Compagnie des Indes Occidentales remplacées fin XVIIIè s. par la Compagnie du Sénégal, puis sur la côte de Guinée par les maisons Régis et Fabre de Marseille.

1645-85 règne de Houégbadja (fils de Dako Donou). 1670 Elbée, commissaire de la marine française, revient du Dahomey avec Matteo Lopez, ambassadeur du roi d'Ardres (royaume fon d'Adra ou des Ardres ou d'Allada). Lopez reçu le 16-12 à Versailles assure à la Compagnie des Indes aide et protection pour les Français et prééminence commerciale dans son pays. 1671 port français de Ouidah établi par le commissaire Elbée sur ordre de Colbert.

1685-1708 règne d'Akaba (fils de Houégbadja ; empoisonné par un de ses serviteurs). XVIIe-XVIIIe s. apogée du royaume du Bénin (800 km sur 300 km entre bas Niger, basse Volta et côte Atlantique). 4 ethnies principales : Dendi-Bariba, Yoruba (Nigeria et Bénin actuels), Fon (Bénin et Togo actuels), Ewés (Togo et Ghana actuels). 1704 fort Saint-Louis de Glegoy construit à Ouidah par Jean Doublet.

1708 règne d'Agadja (frère d'Akaba). 1721 fort portugais (São João Baptista d'Ajuda) construit à Ouidah.

1740 Tegbéssou (fils d'Agadja).

1774 Kpingla (fils de Tegbéssou).

1789 Agonglo (fils de Kpingla).

1797 Adandozan (fils d'Agonglo). 1797 évacuation des troupes françaises de Ouidah (raisons économiques).

1818 Ghézo [nom tiré de la phrase Ghé zo ma si gbé (le ghé ne met pas le feu à la brousse)] ; frère d'Adandozan. Rejette la suzeraineté de l'empire d'Oyo, restructure l'armée et spécialement les unités d'élite des Amazones (vierges noires, gardes du roi), le Dahomey prédomine entre royaume des Yoruba et celui des Ashanti, attaque Abeokuta, Mahi et populations côtières. 1842 fort de Ouidah cédé à la maison Régis pour son commerce. 1850 la France noue des relations avec les populations côtières. 1851-1-7 traité d'amitié et de commerce avec la France (Lieutenant de vaisseau Bouet)/Ghézo. 1857 les Mina vendent à la France la plage de Pla (Grand Popo), en 1864 Petit Popo et 1868 Ajigo (ou Agoué) et Porto-Seguro.

1858 Glélé († 29-12-1889, fils de Ghézo). 1863-févr. protectorat français accordé au roi Mekpon de Porto-Novo qui veut résister aux prétentions de Glélé et aux attaques des Anglais implantés à Lagos. 1868-19-5 Traité France/Glélé cède à la France le territoire de Cotonou (traité renouvelé le 19-4-1878). 1876 conflit Dahomey/G.-B. : un Anglais arrêté à tort par Glélé (refuse de payer une amende). Blocus de la côte par la G.-B., levé après 7 mois, les commerçants français ayant payer l'amende. 1878-19-4 Cotonou cédé à la France avec droit de douane. 1880 territoires de Grand-Popo (ville du territoire de Mono) et de Porto-Novo sous protectorat français. 1885 résident français envoyé à Porto-Novo. Canal creusé à Cotonou reliant lac Nokoué à la mer. 1887-26-12 le Portugal renonce à son protectorat sur Dahomey.

-Jean-Marie Bayol (1849-1905). Étudie à l'École de médecine navale de Toulon et passe sa thèse en 1874. Médecin de la Marine, il embarque sur laVénus et longe les côtes africaines. 1878 Gabon, participe aux opérations contre les Pahouin sur le Como et le Romboé. 1879 nommé au Sénégal. 1880 mission Gallieni sur le haut Niger. Quitte le service de la Santé de la Marine pour l'administration coloniale. 1881-17-5 part de Boké avec Ernest Noirot (ancien acteur comique devenu dessinateur-photographe). Ils remontent un affluent de la Konkouré, visitent Foucomba, Timbo. -5-7 accord politique et commercial avec les Almany du Fouta Djalon. Il rejoint Saint-Louis en passant par la Gambie, la Famélé, le Bambouk et Médine accompagné de Peul reçus par Jules Grévy. 1882 Borgnis-Desbordes, Commandant supérieur du haut-fleuve, l'envoie dans le Kaarta pour s'allier à Montaga, frère d'Ahmadou. 1888 gouverneur des rivières du Sud. 1886 mission de délimitation des frontières avec l'Allemagne, entre Togo et Dahomey. 1887 gouverneur de Guinée. 1888 publie Voyage en Sénégambie relatant ses 3 missions. 1889 mission de délimitation des frontières avec la G.-B. entre Dahomey et Nigeria. Retenu en captivité à Abomey par Glélé pour qu'il reconnaisse l'abandon de la France de Porto-Novo et Cotonou. 1892 mis à la retraite pour raisons de santé. 1893 entre au Conseil général des Bouches-du-Rhône. 1903 entre au Sénat comme secrétaire de la Commission de la marine.

1889-28-3 Glélé somme les Français de renoncer à l'occupation de Cotonou et au protectorat de Porto-Novo, il envahit le territoire de Porto-Novo. -21-11/25-12 mission Bayol (voir ci-dessus) : délimitation du territoire de Cotonou, cessation des razzias annuelles que Béhanzin effectue sur les territoires soumis au protectorat français (royaume de Porto-Novo) et cessation des sacrifices humains [à la mort du roi, on immole sur sa tombe environ 50 prisonniers (hommes et femmes) pour lui servir de serviteurs et d'épouses dans l'au-delà. Rituels renouvelés régulièrement pour renouveler le "personnel" des anciens souverains]. Échec. -29-12 Glélé meurt.

1889-94 Béhanzin [Kondo, dit ; 1844-1906 ; fils de Glélé ; nom tiré de la phrase prononcée par le roi lors de son intronisation Gbé han zin aï djiré (le monde tient l'œuf que la terre désire).] 1890-19-2 troupes françaises (500 h.) conduites par Dr Bayol et Commandant Terrillon débarquent à Cotonou et se lancent les 28/29-3 vers Porto-Novo (bataille d'Atchoupa 350 soldats français contre plusieurs milliers de dahoméens). -1-3 reconnaissance française vers Abomey-Calavi. -4-3 attaque des Dahoméens sur Cotonou repoussée. -4-4 relations tendues Bayol/Terrillon sur la conduite des expéditions, Bayol est rappelé en France. -3-10 Arrangement de Ouidah, Traité France/Béhanzin. Il prévoit à l'art. 1er que « le roi du Dahomey s'engage à respecter le protectorat français du royaume de Porto-Novo et à s'abstenir de toute incursion sur les territoires faisant partie de ce protectorat. Il reconnaît à la France le droit d'occuper indéfiniment Cotonou. », et à l'art. 2 que « la France exercera son action auprès du roi de Porto-Novo pour qu'aucune cause légitime de plainte ne soit donnée à l'avenir au roi du Dahomey. A titre de compensation, pour l'occupation de Cotonou, il sera versé annuellement par la France une somme qui ne pourra en aucun cas dépasser 20 000 Francs. » Ne sera pas ratifié par le Parlement français. 1891-15-2 Victor Ballot (11-10-1853/1939), nommé Lieutenant-gouverneur des établissements du Bénin, débarque à Cotonou. -Mars razzia de Béhanzin sur la région du bas Ouémé dépendant de Porto-Novo et attaque de la canonnière la Topaze. Crédits votés par la Chambre pour l'envoi de renforts. 1892-7-3 wharf de Cotonou ouvert. -Avril Cel Alfred-Amédée Dodds [6-2-1842/18-7-1922. 1862 intègre Saint-Cyr et sert à La Réunion, au Sénégal, et en Indochine ; infanterie de marine. 1892 Gal de brigade. 1894 inspecteur d'infanterie de marine. 1896 Commandant en chef en Indochine. 1901 Commandant du corps d'armée des troupes coloniales. 1904 membre du Conseil supérieure de la guerre.], nommé Commandant des forces françaises dans le Golfe du Bénin, ordonne une 2e campagne contre Béhanzin. -28-5 débarque à Cotonou ; -15-6 blocus de la côte pour stopper la contrebande d'armes. L'aviso français, le Brandon, commandé par le Lieutenant de vaisseau Bourgelat, capture un navire anglais (John Holley, chargé de fusils Winchester et de munitions) aux environs de Grand Popo. -9-8 marche sur Abomey abandonnée au corps expéditionnaire commandé par le Gal Dodds. -10-8 6 h les canons de la place de Cotonou, les avisos le Héron et l'Ardent, les canonnières la Topaze, l'Opale et l'Émeraude descendent le fleuve Ouémé ouvrant le feu sur les villages dahoméens de Cotonou-indigène, Zobbo, Godomé, Abomey-Calavi et le Talisman bombarde Ouidah ; 7h le Commandant Stéfani prend Zobbo. -16-8 le corps expéditionnaire (2 500 h.) composé de 4 Compagnies des 1er et 2e Régiments étrangers, 4 Compagnies de Tirailleurs sénégalais, 2 d'Infanterie de marine, 2 de Tirailleurs haoussas, 3 Sections d'artillerie de 2 pièces chacune, 1 Compagnie de génie, 1 peloton de Spahis sénégalais. -17-8 passe la rivière d'Adjara. -20-8 atteint Takou. -18-9 Dogba : repousse les Dahoméens (camps français : 33 †, 27 blessés ; dahoméen : 130†). -28-9 combat à Tohoué. -2-10 traverse l'Ouémé. -4-10 combat à Poguessa. Les Dahoméens se retirent (150†). -12-10 à Oumbouémédi, repousse les Dahoméens. -13-10 à Akpa. -14-10 attaque de la position de Kotopa. -16/25-10 bivouac. -26-10 repart, franchit le Koto. -2/4-11 dernier assaut dahoméen sur Kana. Échec (4 000 †, 8 000 blessés) ; Béhanzin tente de négocier sa reddition : il accepterait le protectorat, céderait le littoral, abolirait esclavage et sacrifices humains, livrerait son armement et verserait 15 millions de Francs. -16-11 négociations rompues. Béhanzin abandonne Abomey et l'incendie. Il se réfugie chez les Mahis au Nord d'Abomey. -1-12 corps expéditionnaire dissous. -3-12 royaume d'Abomey sous protectorat français et annexion des anciens royaumes d'Ajuda et Jaquin. 1893-22-4 Dodds embarque pour la France. -30-8 débarque à nouveau à Cotonou pour une nouvelle campagne contre Béhanzin. -17-10 atteint Agony. -17-11 Savalou. 1894-5-1 Dodds détache les territoires Mahi-Dass et Nago annexés par la force au royaume d'Abomey et recrée le royaume d'Allada sous protectorat français.

1894-12-1Agoliagbo [frère de Béhanzin, Goutchili, dit ; nom extrait de la phrase prononcée lors de son intronisation le 15-1 à Simbodji Ago, li Agbo ! Allada klenAfo, ma dja yi o, Frantsé, Wé gni mon ! (Attention Abomey ! la dynastie (venue) d'Allada a trébuché mais grâce aux Français elle n'est pas tombée !) ; déchu 1900 par les Français à cause de ses expéditions punitives contre des provinces rebelles et des sacrifices rituels à la mémoire de son père] proclamé roi, Béhanzin cesse la résistance. -25-1 Béhanzin fait prisonnier, ramené à Abomey. Dodds le fera embarquer début févr. pour la Martinique (Fort de France) avec 5 de ses femmes, sa fille Kpo Tassa et son fils préféré Ouanilo. Il sera, en 1906, transféré en Algérie et y mourra à Blida le 10-2-1906 d'une broncho-pneumonie. En avril 1928, le gouvernement français fera ramener sa dépouille au Dahomey, les honneurs militaires lui seront rendus à Cotonou, puis à Abomey. -29-1Traité de protectorat français avec Agoliagbo (royaume d'Abomey sous protectorat et suzeraineté de la France, ratifié par le gouvernement français le 19-4-1894). -30-1 avec Baguidi (chef des Mahi de Savalou). -1-2 avec Noukoumoké (chef de la confédération de Djalloukou). -22-6 Victor Ballot, gouverneur du Dahomey. -26-8 mission Ballot vers Zagnassado et le Savé. -16-9 crée le poste de Carnot-ville. -22-9 rejoint Savalou et la côte. 1895-31-1 la mission du Commandant Decoeur, des Lieutenants Baud et Vermeesch atteint Say en traversant le Burgou et le Gourma et retourne au Dahomey par le Niger. –mars/mai Lieutenants Baud et Vermeersch assurent la jonction du Dahomey et de la Côte d'Ivoire en longeant l'hinterland de la Côte d'or. 1896-9-7 remontent le Dahomey et rencontrent la mission Voulet, venue du Soudan. Le Lieutenant de vaisseau Bretonnet occupe le cours du Niger et le Commandant Ricour conquiert le Borgou. 1897-23-7 convention franco-allemande et 1898-14-6 convention franco-anglaise fixent définitivement les limites du Dahomey. 1899 partie de l'Afrique française de l'Ouest.

-Gouverneurs du Dahomey de 1894 à 1960. 1894-22-6Victor Ballot [11-10-1853/1939 ; 1883-87 Directeur des Affaires politiques à Saint-Louis (Sénégal). 1887-16-6 Commandant particulier des Établissements français du Bénin. 1888-11-7 Résident de France à Porto-Novo. 1891-22-12 Lieutenant-gouverneur. Á l'origine des grandes fortifications de Porto-Novo et des campagnes du Gal Dodds. Après ces conquêtes, nommé gouverneur. Deviendra ensuite gouverneur de la Guadeloupe.] 1900-26-11Victor Liotard (17-7-1958/22-8-1916). 1906-9-6-/1908-8-3 Charles Marchal (1855(1917). 1908--9-10/1909-avril Jean Peuvergne (1869-1960). 1909-25-4/1911-6-3 Henri Malan (1869-1912). 1911-24-6/1912-9-5 Émile Merwhardt. 1912-9-5/1917-7-4 Charles Noufflard [7-2-1872/1936 ; avant d'être gouverneur du Dahomey, il le fut au Congo, Gabon, Nouvelles Hébrides]. 1917-7-4/1928-29-8 Gaston Fourn. 1929-4-4/1931-8-2 François Reste (1879-1976). 1931-8-2/1932-7-1 Théophile Tellier (1872-1955). 1932-7-1/1932-2-8 Louis Blacher (1883-1960). 1932-2-8/1934-24-8 Marcel de Coppet (1881-1968). 1935-15-2/1937-12-1 Maurice Bourgine (1879-1963). 1938-1-6/1940-27-8 Armand Annet (1894-1982). 1940-18-9/1943-26-8 Léon Truitard (1885-1972). 1943-26-8/1946-21-5 Charles Assier de Pompignan (1885-1972). 1946-21-5/1948-14-1 Robert Legendre. 1948-14-1/1948-nov. Jean Chambon (1896-1965). 1949-13-1/1949-19-9 Jacques Boissier (1910-67). 1951-nov./1955-21-6 Charles-Henri Bonfils (1908-2001). 1955-21-6/1958-27-3 Marc Biros. 1958-21-3/1958-15-7 Bernard Hepp (1919-86). 1958-15-7/1960-1-8 René Tirant (né 1907).



1904-18-10 le Dahomey entre dans l'AOF. 1914-18 insurrections contre les réquisitions et impôts nécessités par la Première Guerre Mondiale : Séméré (janv. 1916), Bariba (sept. 1916), Somba (1917), Mono (août 1918). 1919-juill. accord France/G.-B. signé à Londres donnant à la France la partie Est de la colonie du Togo avec la G.-B. 1946 Territoire français d'outre-mer. 1958-4-12 autonomie, République du Dahomey au sein de la Communauté. AOF dissoute. 1959-17-1/1-2 le Dahomey s'associe au Mali. 1959-22-5 à 1960-31-12 Hubert Maga (10-8-1916/8-5-2000) PM. 1960 16 000 Dahoméens employés dans la fonction publique ou le secteur privé sont expulsés de Côte d'Ivoire.

1960-1-8 indépendance ; République du Dahomey ; Hubert Maga Pt. -20-9 admis à l'Onu. 1963-28-10 Maga renversé ; Cel Christophe Soglo (28-6-1909/1983) Pt du gouvernement provisoire. 1964-5-1 Constitution de la IIe République approuvée par référendum. -25-1 Sourou Migan Apithy (1913-89) Pt (vice- Pt en 1960) ; Justin Ahomadegbé (16-1-1917/8-3-2002) PM (jusqu'au 29-11-1965). 1965-29-11 Apithy démissionne ; Taïrou Congacou (1913-76) Pt ; -22-12 renversé par l'armée ; Gal Christophe Soglo Pt. 1967-19-12 remplacé par Lt- Cel Alphonse Alley (9-4-1930/1987) Pt. -21-12 Maurice Kouandete (1939/7-4-2003) PM (jusqu'au 17-7-1968). 1968-31-3 nouvelle Constitution ; -5-5 présidentielle annulée ; -17-7 Dr Émile Derlin Zinsou (né 23-3-1918) nommé Pt et chef du gouvernement par l'armée. 1969-10-12 coup d'État du Cel Kouandete. -13-12 Lt- Cel Paul-Émile de Souza 1931/17-6-1999 dirige un gouvernement intérimaire ; triumvirat militaire ; -10-12 Lt- Cel Kouandete écarte Zinsou. 1970-mars présidentielle (annulée). -7-5 Conseil présidentiel de 3 membres [Hubert Maga, Justin Ahomadegbé, Sourou Migan Apithy] (Pt alternatif assisté par chacun des 2 autres pour 2 ans).

1972-23-2 putsch : échec. -26-10 putsch réussi ; Gal Mathieu Kérékou (né 2-9-1933) désigné Pt par les putchistes. Constitution suspendue, gouvernement militaire révolutionnaire (GMR). 1974-30-11 Socialisme scientifique guidé par le marxisme-léninisme adopté comme voie officielle. Nationalisations. 1975-21-6 capitaine Aikpe, ministre de l'Intérieur, accusé d'adultère avec la femme du chef de l'État, abattu. -18-10 complot de Zinsou (exilé à Paris) échec. -30-11 Dahomey devient République Populaire du Bénin. 1976-1/2-2 : 11 zinsouistes condamnés à mort. 1977-17-1 tentative de complot soutenue par le Gabon et le Maroc ; commando (58 Européens, 22 Africains) de Bob Denard (condamné par défaut à 5 ans de prison le 16-10-1991 à Paris) [6 † dont 2 mercenaires]. -26-8 nouvelle constitution (voir ci-dessous). 1979-nov. législatives : 97,9 % pour la liste unique. 1980-5-2 Kérékou élu Pt. 1984-31-7 Kérékou réélu Pt. -1-8 amnistie. 1987 crise économique. 1989-2-8 Kérékou réélu Pt par l'Assemblée nationale. -7-12 le Bénin renonce à l'idéologie marxiste-léniniste (camarade ne sera plus obligatoire). 1990-19/27-2 Conférence nationale présidée par Mgr Isidore De Souza (4-4-1934/13-3-1999), archevêque de Cotonou, 488 délégués. -27-2 Constitution de 1977 suspendue, parlement dissous. -1-3 République du Bénin. -9-3 Haut Conseil de la République [Mgr Isidore De Souza Pt], 27 membres. -12-3 Nicéphore Soglo (né 29-11-1934) PM (360 voix sur 430), gouvernement de transition. -31-3 Kérékou accepte des élections libres. -10-12 référendum sur la nouvelle Constitution (oui 93,2%). 1991-20-2 législatives (48 % d'abstentions). -24-3 Nicéphore Soglo (né 29-11-1934) Pt (67,7 % des voix, Kérékou 34,2 %) ; 95 % des voix dans le Nord (violences : 2 †) ; -4-4 en fonctions. -30-4 HCR (à l'unanimité) accorde à Kérékou « une immunité personnelle pour tous actes accomplis du 26-10-1972 au 1-4-1991 ». 1995-14-11 attentat roquette contre siège du VIe sommet de la Francophonie (2/4-12) pour obtenir le libération de Jean-Claude Soglo arrêté début nov. 1996-4-4 Gal Mathieu Kérékou élu Pt [1er tour 3-3 (N. Soglo 35,69 %, Kérékou 33,94, Houngbedji 19,71) ; 2e 18-3 (52,49 %)]. -9-4 Adrien Houngbédji (né 1942) PM ; 1998-8-5 se retire. -14-5 gouvernement sans PM (pas prévu par la Constitution). -24-7 lois de décentralisation. 2000-17-4 : 1er réseau de téléphonie mobile GSM. 2001-4-3 présidentielle : 1er tour Kérékou 45,4 %, Soglo 27,1, Adrien Houngbédji 12,6, Bruno Amoussou 8,6 ; -18-3 : 2e : Kérékou réélu (84,06 %) devant Amoussou (Soglo et Houngbédji s'étant retirés pour protester contre irrégularités). 2003-janv. Kérékou participe au sommet des chefs d'État sur la Côte d'Ivoire. -2-5 loi réprimant mutilations génitales des femmes. 25-12 Cotonou, un avion partant pour Beyrouth s'écrase au décollage, 139 †. 2004-14-6 nouveau Code de la famille, ne reconnaît plus la polygamie (taux de 14 à 41% selon les régions). 2006-6-4 Thomas Yayi Boni (né 1952) Pt (élu 19-3) et chef du gouvernement.

Politique
Statut. République. Constitution du 2-12-1990 (adoptée 10-12-1990 par référendum, oui 93,2 %). Pt : élu au suffrage universel direct [doit avoir min. 40 ans et au plus 70 à la date de la candidature, jouir d'un état complet de bien-être physique et mental dûment constaté par un collège de 3 médecins assermentés par la cour constitutionnelle] pour 5 ans, renouvelable une fois. Assemblée nationale : 83 membres élus pour 4 ans à la proportionnelle.

Départements : 12 (Alibori, Atakora, Atlantique, Borgou, Collines, Couffo, Donga, Littoral, Mono, Quémé, Plateaux, Zou). Communes : 77.

Loi fondamentale de la République Populaire du Bénin (adoptée à la session extraordinaire du Conseil National de la Révolution le 26-8-1977). Chapitre I, art 1er « la République Populaire du Bénin est un État révolutionnaire, unitaire, indépendant, souverain et laïc. » Art.2 « Le Pouvoir Révolutionnaire en République Populaire du Bénin s'appuie sur une large union nationale de toutes les classes et couches sociales patriotes et révolutionnaires du pays, dont la base est l'alliance des ouvriers et des paysans. » Art. 3 « La République Populaire du Bénin est un État unifié multinational. Toutes les nationalités sont égales en droits et en devoirs. [...] Tout acte de régionalisme est rigoureusement interdit. Toutes les nationalités jouissent de la liberté d'utiliser leur langue parlé et écrite et de développer leur propre culture. » Art. 4 « En République Populaire du Bénin, la voie de développement est le Socialisme. Son fondement philosophique est le Marxisme-Léninisme qui doit être appliqué de manière vivante et créatrice aux réalités béninoises. » Art. 5 « Le Peuple exerce son pouvoir par l'intermédiaire de ses organes représentatifs reflétant la politique de large union nationale que constituent l'Assemblée Nationale révolutionnaire et les Conseils Révolutionnaires Locaux aux divers échelons. » Art. 7 « Tous les travailleurs de tous les Secteurs d'activité doivent s'appliquer à étudier le Marxisme-Léninisme ; ils doivent se lier intimement au Peuple dans leur travail, appliquer fermement le principe du Centralisme démocratique, pratiquer la critique et l'autocritique, respecter la Loi Fondamentale et se vouer de tout cœur au Peuple. » Art. 8 « en République Populaire du Bénin, l'État exerce la dictature révolutionnaire dans la voie de l'instauration de la dictature démocratique populaire sur la base de l'application conséquente de la ligne de masse. » Art. 9 « « L'État défend le Régime révolutionnaire contre tous les ennemis du Peuple de l'intérieur comme de l'extérieur, liquide toutes les séquelles de l'État colonial et néo-colonial, révolutionnarise toutes les structures coloniales et néo-coloniales et réprime tous les traîtres à la Nation. » Art. 10 « Le Président du Comité Central du Parti de la Révolution Populaire du Bénin, Président de la République, assume le commandement suprême de toutes les Forces Armées de la République Populaire du Bénin. » Art. 12 « En République Populaire du Bénin, la croyance ou la non croyance, l'appartenance ou la non appartenance à une religion sont des manifestations propres à chaque individu face auxquelles la Révolution béninoise garde une stricte neutralité tant que leurs expressions ne constituent pas une entrave à son développement. » Chapitre IV, art. 52 « Le Président de la République Populaire du Bénin est élu par l'Assemblée Nationale Révolutionnaire sur proposition du Comité Central du Parti de la Révolution Populaire du Bénin. »

Visites officielles. 1983-janv. Pt Mitterrand. 1995-1-12 Pt Chirac. 1996-9-10 Kérékou en France. 2002-9/12-12 Kérékou en France. 2005-24/26-11 Kérékou en France.

Différends frontaliers. 2005-12-7 la Cour internationale de justice de La Haye détermine l'appartenance de chacune des 25 îles du fleuve Niger entre Bénin et Niger (Lété Goungou appartient au Niger, dans le secteur de la rivière Mékrou, frontière passe par la ligne médiane de cette rivière).

Élections. Présidentielles : 2001-1 et 18-3 : 1er tour : Mathieu Kérékou 45.4%, Nicéphore Soglo 27.1, Adrien Houngbédji 12.6, Bruno Amoussou 8.6 ; 2e : Kérékou 84.1, Amoussou 15.9 (Soglo et Houngbédji ont boycotté le 2e tour pour protester contre des irrégularités). 2006-19-3 : Thomas Yayi Boni élu au 2è tour avec 74,5 %. Législatives : 1995-28-3 et 28-5 : PRB 20 sièges, PRD 19, FARD-Alafia 10, PSD ( P. social démocratique, Bruno Amoussou) 8, UDS (Union pour la démocratie et la solidarité nationale, Adamou N'Diaye Mama) 5, divers 21 ; 1999-30-3 : PRB 27 s., PRD 11, PSD 9, FARD 10, Mouvement africain pour la démocratie et le progrès 6, Impulsion au progrès et la démocratie (IPD) 4, Star Alliance 4, Car DUNYA 3, Mouvement des citoyens 2, divers 7 ; 2003-30-3 : mouvance présidentielle [Union pour le Bénin du futur (UBF), Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (MADEP), Force clé (FC), Alliance Mdc-Ps-Cpp, Impulsion au progrès et la démocratie (IPD), Alliance des forces du progrès (AFP), Mouvement pour le développement et la solidarité (MDS), Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP)] 55.8% (52 s.), Opposition [Renaissance du Bénin (Rb), PRD, Alliance étoile, Nouvelle Alliance (NA)] 43% (31 s.). Prochaines élections en 2007.

Partis. Nombre (déclarés en 1995) : 83. Principaux :FARD-Alafia (FARD) [Front d'action pour le renouveau et le développement-Alfia], principal leader : Saka Salé. Force Clé « Unité nationale », Lazare Sehoueto. Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (MADEP), Séfou Fagbohoun. P. du Renouveau Démocratique (PRD), Adrien Houngbédji. P. Renaissance du Bénin (RB), Niéphore Soglo. Union pour le Bénin du futur (UBF), Bruno Amoussou. Alliance étoile, Sacca Lafia. Union pour le Bénin de demain, Bruno Amoussou.

Fêtes. 1er janv. 10 janv. (fête du vodun). Janv. (Tabaski). Pâques. 1er mai. Ascension. Pentecôte. Maouloud. 1er août (fête nationale, indépendance). 15 août (assomption). Sept. (ramadan). 25 déc.

Drapeau. Adopté 16-11-1959. 1 bande verticale verte, 2 horizontales jaune et rouge (3 couleurs de l'Afrique).

Hymne national :L'aube nouvelle ; paroles et musique de Gilbert Jean Dagnon (né 1926), adopté 1960.

Devise :Fraternité-Justice-Travail.

Économie
PNB (en $ par hab.) : 2000 : 350 ; 01 : 397 ; 02 : 380 ; 03 : 380 ; 04 : 450 ; 05 : 510 ; 06 (est.) : 1 110.PIB (en milliards de francs CFA) : 2000 : 1 679,6 ; 04 (est.) : 2 152,7 ; 2005 (prév.) : 2 300,6. Croissance : 2000 : 4,9 ; 01 : 6,2 ; 02 : 4,4 ; 03 : 3,9 ; 04 : 2,7 ; 05 : 3,5 ; 06 (est.) : 4. Population active (en %) et, entre parenthèses, part du PNB (en %) : agr. 56 (36), ind. 6 (12), mines 3 (4), services 35 (48). Inflation (en %) : 1992 : 2,4 ; 93 : 2,1 ; 94 : 35 ; 95 : 16,1 ; 96 : 5 ; 97 : 3,5 ; 98 : 5,7 ; 99 : 0,3 ; 2000 : 4,2 ; 01 : 4 ; 02 : 2,4 ; 03 : 1,5 ; 04 : 2 ; 05 : 5,5 ; 06 (est.) : 3.
Budget (en milliards de F CFA, 2005). Recettes et dons : 427,5 [dont recettes budgétaires 374,3 (dont recettes fiscales 339), dons 53,2]. Dépenses et prêts nets : 492,4. Solde (hors dons) : - 46,1. Dette à long terme (en millions de $) : 1990 : 964 ; 95 : 1 646 ; 96 : 1764 ; 97 : 1 748 ; 98 : 1 667 ; 99 : 1 701 ; 2000 : 156,5 ; 01 : 1 600 ; 02 : 1 843 ; 03 : 1 600 ; 04 : 1 600. Dette extérieure (en milliards de F CFA) et, entre parenthèses, en % du PIB : 2000 : 910,5 (54,2) ; 01 : 974,4 (53,2) ; 02 : 941,6 (48,1) ; 03 : 832,6 (40,1) ; 04 : 859 (38,3). Aide (en millions de $) : 1995 : 283 ; 96 : 297 ; 97 : 275 ; 02 : 235 ; 03 : 286 ; 04 : 373. Le Bénin est membre de l'UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) regroupant pays d'Afrique de l'Ouest appartenant à la zone franc (CFA).

Agriculture. Terres (en milliers d' ha, 2002) : 11 262 dont : agricole 3 365 (dont arables 2 550, cultivées en permanence 265), prairies et pâturages 550, forêts et terrains boisés 0, autres 0. Production (en milliers de t, 2004) : manioc 3 100, ignames 2 000, maïs 843 (en 2005), mil/sorgho 197,8, riz paddy 65 (en 2005). Autosuffisance alimentaire mais faibles revenus monétaires. Coton (en milliers de t) : 2000 : 339,9 ; 01 : 393,1 ; 02 : 485,5 ; 03 : 420 ; 04 : 425 ; 05 : 428. Assure 80% des recettes à l'exportation ; fait vivre directement 1 Béninois sur 3. Face aux subventions versées par les pays du Nord (par exemple USA) à leurs producteurs, les producteurs de coton des pays du Sahel ont demandé, lors du sommet de l'OMC à Cancun en sept. 2003, l'élimination de toutes subventions dans la filière du coton et une indemnité pour le manque à gagner. Le palmier à huile à la base de l'économie de traite à l'époque coloniale n'est plus utilisé aujourd'hui que dans les exploitations familiales du Sud pour la transformation de ses noix en huile rouge.

Forêts (en 2004). 494 000 m3.

Élevage (en milliers de têtes, 2005). Poules 13 000, bovins 1 800, caprins 1 350, ovins 750, porcins 322.

Pêche (en 2004). 40 000 t.

Mines. Pétrole (en millions de t) : réserves 37, production 1988 : 0,45 ; 90 : 0,24 ; 95 : 0,14 ; 2000 : 0,1 ; 01 : 0,1 ; 02 : 0,12 ; 03 : 0,12 (en milliers de barils par an) : 1990 : 1 460 ; 2000 : 255,5 ; 02 : 292 ; 03 : 146. Or. Extrait par des artisans dans les mines proches de Kwatena et Tchantangou dans l'Atakora et dans alluvions de la rivière Perma. Phosphates. Marbre. Calcaire. Minerai de fer. Réserves : 500 millions de t (taux de 46 à 52%). Kaolin.

Industries. Secteur peu développé se limitant à quelques cimenteries, petites entreprises d'égrenage du coton ou produisant des biens de consommation de base.

Transports. Aériens. Quelques dates : 1933 1re piste en latérite (1 110 m). 1934 1re ligne commerciale Dakar-Pointe-Noire. 1953 Air France, ligne hebdomadaire Cotonou-Lagos-Douala. 1954 1er D-C4 d'Air France au Bénin. Aéroport international : Cotonou (250 ha., 1 piste principale : long. 2 400 m., largeur 45 m). Passagers (en milliers) : 1953 : 9 ; 54 : 9,5 ; 55 : 11,8 ; 58 : 24,1 ; 1991 : 235 ; 2000 : 340 ; 03 : 320 836 (dont en transit 42 137). Fret (en tonnes) : 1953 : 268 (+66 poste) ; 57 : 1 061 (+127 poste) ; 2003 : 2 906. Domestiques : 7 avec pistes en latérite. Ferroviaires. 578 km dont Bénin-Niger (439 km, Cotonou-Patakou ; inauguré 1-8-1965). Compagnie : OCBN (Organisation commune Bénin-Niger des chemins de fer et de transports) exploite une ligne de chemin de fer reliant Cotonou à Parakou. Gares desservies : Bohicon (Abomey), Dassa, Savé et Parakou. Maritimes. Port de Cotonou. Trafic (en 2002) : navires 1307 escales, marchandises 3 309 890 t (import. 2 929 343 t, export. 380 546). Routiers. Routes : 16 000 km (en 2005) (dont revêtues 1 400 km) [dont classées 3 425 (1 417), desserte rurale 12 000, réseau municipale 1 800 (100)]. Les routes secondaires non goudronnées sont appelées vons (voie orientée Nord Sud). Parc automobile (en 2000) : 85 000 véhicules. Dans toutes les villes, taxis-motos appelés zem (diminutif de zemidjan qui signifie « emmène-moi vite » en fon) conduits par des kékéno (en fon, conducteur de bicyclette ; 36 000 à Cotonou) reconnaissables à la couleur de leur chemise (jaune à Cotonou).

Tourisme. Visiteurs (en milliers) : 1990 : 110 ; 95 : 138 ; 2000 : 96 ; 01 :88 ; 02 : 72. Recettes (en millions d'€) : 1990 : 43 ; 95 : 65 ; 2000 : 83 ; 01 : 95 ; 02 : 95 ; 03 : 108.

Commerce extérieur. Export./import. : en millions de FCFA : 1960 : 4 513/7 643 ; 65 : 3 367/8 491 ; 70 : 9 062/17 660 ; en millions de $ : 1999 : 416/749 ; 2000 : 384/613 ; 01 : 343/642 ; 02 : 554 [dont (en %) USA 27,5, Inde 27,1, Italie 12, Thaïlande 7,3, Indonésie 7, autres 19,1]/763 [dont (en %) Chine 17,6, USA 16,6, France 13,3, G.-B. 7,5, Italie 5,9, autres 39,1] ; 02 : 485/763 ; 03 : 622/789 ; 04 : 828/935 ; 05 : 955/911.

Rang dans le monde (en 2005). 18e coton (3e pays d'Afrique).

Internet. Code : .bj. Utilisateurs (en 2005) : 425 000.

Villes
Abomey.A visiter : Musée d'Abomey-Palais royal : regroupe 12 palais formant une cité royale sur 40 ha. Seuls 2 palais, Ghézo et Glélé, ont résisté à la pluie et à l'incendie provoqué par Béhanzin en 1893. Salle des trônes sculptés dans du bois de fromager dont le trône de Ghézo monté sur 4 crânes humains. Place Goho : statue de Béhanzin, lieu de reddition face au Gal Dodds.

Allada. Fin XVIIè s., le clan des Agasuvi conduit par Agasu quittant Tado s'installe à Allada après avoir vaincu le clan Adja qui les poursuivait. Agasu prend le nom d'Adjahuto (tueurs des Adjas). Devient capitale du royaume d'Ardres, rivale d'Abomey. Appelée ville aux milles fétiches. A visiter :palais royal : restauré par S.M. Kpodégbé Toyi Djigla (16e roi d'Allada). Temple d'Adjahuto : situé dans la forêt de Togoudo (4 km au S. d'Allada), marque l'emplacement de la termitière où aurait disparu Adjahuto. Procession fin août. Mémorial de Toussaint Louverture : grande statue en hommage à Toussaint Louverture (1743-1802) ayant installé un « pouvoir noir » sur la colonie française de Saint-Domingue et qui serait un fils d'un roi d'Allada.

Bopa. En amont du lac Akémé et à l'embouchure du Kouffo, présente un belvédère sur le lac.

Cotonou. Nom : 3 versions : 1°) vient de la dangerosité de la lagune (en fon au bordde la lagune de la mort) ; 2°) un pêcheur dénommé Okou aurait revendiqué la propriété des eaux quand l'émissaire du roi prospecté la région ; 3°) selon une croyance à Abomey, les morts avant de rejoindre l'au-delà passent par la mer et avant de l'atteindre ils font leurs ablutions dans la lagune et avec leur sang, ils teintaient en rouge les eaux de la lagune, au bord de la lagune des morts Structure : plan en damier autour de l'ancien noyau colonial. Plusieurs quartiers : Zongo rassemble Haoussa du Nigeria et ressortissants du Nors du Bénin ; Gbégamey, conquis sur les marais dès 1930, signifie dans les hautes herbes en fon ; Dantokpa (près de la rivièrede Dan ou au bord de la lagune du serpent) se situe le long de la lagune autour du nouveau pont, Martin-Luther-King, accueille le plus grand marché de la ville ; Jonquet (créa Société des transports transafricains) ; Cadjéhoun, près de l'aéroport, signifie en yoruba pour que nous mangions, quartier chic des Béninois aisés et Blancs expatriés ; Akpaka. Édifices religieux : cathédrale Notre-Dame-de-Miséricorde, grande mosquée de Cadjéhoun, temple protestant de Bethel. Marchés : Dantkopa, marché Ganhi (alimentaire, avenue Clozel), marché Saint-Michel (tailleurs et menuisiers, avenue de la République). Places : de l'Étoile-rouge, de Bulgarie (statue de Dimitrov), Lénine. Autres :route des pêches : cordon reliant Cotonou à Ouidah avec d'un côté la mer et les plages de sable fin, de l'autre, la lagune bordée de palmiers et champs. En semaine, rassemblement de pêcheurs, dimanche, fêtes et célébrations religieuses.

Dassa-Zoume. A voir :les 41 collines : massifs rocheux au relief accidenté dont colline des Princes. Nombreux sentiers de randonnée. Grotte de la vierge (grotte Arigbo) : la vierge y serait apparue. Sanctuaire marial. Pèlerinage le 15août.

Djougou. 3e centre commercial du pays. A visiter :palais royal : fresque signée Issakou Touré. Accueil assuré par le roi et sa famille.

Ganvié. Bourgade lacustre sur le lac de Nokoué, maisons sur pilotis. Surnommée laVenise de l'Afrique. Se serait constitué au XVIIè s. par des populations fuyant les enrôlements obligatoires des rois d'Allada et d'Abomey.

Gbékon. Situé sur la presqu'île d'Avlo. Embarcadère pour rejoindre en pirogue l'autre rive du Mono. Constituée uniquement de bâtiments coloniaux.

Grand-Popo. Ancien carrefour commercial où les navigateurs portugais venaient acheter de l'huile de palme. Se développe sous l'impulsion de l'administrateur Dreyfus à partir de 1901. A visiter :marché de Djuba : marché aux fétiches. Plage. Village des pêcheurs : à la frontière togolaise, les Hula et Xwala pêchent à bord de pirogue.

Hévé. Village de pêcheur situé au bord du fleuve accessible par l'embarcadère de Gbékon. On peut y voir beaucoup de fétiches.

Kétou. Ancienne capitale d'un royaume yoruba. A visiter :musée de la porte fortifiée ou Akaba Idenan (en yoruba, porte qui barre la voie) : porte marquant autrefois l'entrée principale menant à la cité. Protégée par un puissant fétiche hermaphrodite, elle aurait empêchée l'entrée de troupes ennemies. Porte double : l'une (mâle) ouvrant sur l'extérieur, l'autre (femelle) sur l'intérieur. Bâtiment carré construit autour d'une cour centrale bordée de cellules dont la case du roi. Piliers soutenant l'édifice ornés d'animaux et de personnages de couleurs vives, dans la tradition de la statuaire guélédé.

Natitingou. Signifie Village de Nanto Située au cœur de l'Atakora. Structure : longue avenue Nord-Sud bordée à l'Est par une colline. Histoire : fondée par Nanto. 1913-60 poste de contrôle. Marquée par la rébellion (1916-17) de Kaba contre les travaux forcés en vue de la construction de la ville. A visiter :musée régional : ouvert en 1991. Musée ethnographique, aménagé dans l'ancienne résidence du Commandant du cercle, sur les civilisations de l'Atakora et la culture du peuple somba [nom générique donné par l'administration coloniale aux habitants de l'Atakora regroupant des peuples divers notamment les Bétammaribé ayant créé le tata somba (habitat à l'entrée tournée vers l'Ouest pour éviter mauvais esprits, vents froids et pluies venant de l'Est)].

Nikki. A voir :fête de la Gani : déc., dure 7 j, le roi bariba de Nikki reçoit des cadeaux des chefs de son royaume et de Kouandé, Kandi et Banikoara. La Gnon Kogui, femme respectable, intronise les jeunes princes en leur rasant la tête et les bénit.

Ouidah. Nom : à l'origine appelé Gléhué (la maison des champs), fondée par le roi Kpassé de Savé. Se situant dans le royaume des Huéda, les Européens, par extension, l'ont appelé Ajuda ou Juida pour les Portugais, Whyda pour les Anglais et Ouidah pour les Français. A visiter :fort portugais : fort São João Baptista de Ajuda, construit en 1721 par Joseph Torres, capitaine de vaisseau, originaire de Bahia. Resta sous souveraineté portugaise jusqu'en 1961. Superficie : 1 ha. Se compose de dépendances administratives et militaires, cuisines, four à pain, poulailler et verger. Transformée en musée en 1967 (retrace l'histoire de la ville et de la traite des esclaves). Maison du Brésil. Musée d'artcontemporain. Temple des pythons : temple de Dangbé consacré au culte des pythons. Forêt sacré de Kapssé : marque l'emplacement où, au XIVè s. le roi Kpassé disparu puis réapparu en iroko. Route des esclaves : chemin de terre puis de sable reliant Ouidah à la côte, bordé par des sculptures d'artistes béninois et débouchant sur le mémorial de Zoungbodji et la Porte de Non-Retour. S'y déroule le Pasto (Pèlerinage annuel et touristique de Ouidah), fin mars, où se rassemblent des Afro-américains commémorant le souvenir de leurs ancêtres.

Parakou. Chef-lieu du département de Borgou. Nom : en dendi signifierait la ville detout le monde.

Porto-Novo. Ancienne capitale d'un royaume indépendant placé sous protectorat français le 23-2-1863 et hébergeant un résident français (décret du 14-4-1882). Structure : 4 grands secteurs : centre (quartier historique), Sud (quartier d'affaires), Ouest (ville administrative construite autour de l'ancien palais du gouverneur), Est et périphérie (quartiers résidentiels). A visiter :« Cité rouge » : du nom de la couleur du matériau de fabrication, terre de barre ; architecture de style afro-brésilien permettant de conserver fraîcheur dans les maisons grâce à 2 vérandas à l'étage. Maisons inscrites au Patrimoine historique de l'Unesco. Se distingue de l'ancienne ville sous influence africaine. Grande mosquée : site classé, de style baroque avec façades multicolores, inspirées des églises de San Salvador de Bahia. Palais royal de Toffa VIII (musée Homné) : dans le quartier Gbékon, histoire de la royauté africaine.

Possotomé. Source thermale. A visiter :usine d'embouteillage de l'eau. Fête de l'awilé (déesse du lac) : fin févr./début mars, cérémonie vaudoue chassant les esprits malins des villages. Interdite pendant la période marxiste-léniniste. Sortie de couvent vaudou : déc. à mars. Lac Akémé.

Savalou. Région boisée couverte de teckeraies. Population principalement Mahi.

Savé. A visiter :mamelles de Savé : comprend la colline Oké Oyi-Amon grâce à laquelle on produirait du beurre aux vertus thérapeutiques, et l'Oké Adjabgo, lieu sacré où siègent les divinités Tchabé. Cérémonies guélédé : mars à juin, danse guélédé inscrites au Patrimoine mondial de l'Unesco.

Culture, folklore, curiosités
Coutumes. Alimentation (plats et produits) : viande et poisson en sauce, maïs et manioc, igname, galettes d'arachide roulées, agouti (rat des brousses). Prénom : au prénom d'origine chrétienne ou musulmane s'ajoute un prénom traditionnel propre à l'ethnie ou révélant une particularité de la naissance. Par exemple, le 1er né des jumeaux est souvent nommé Zinsou et le second Sagbo. Lévirat : pratique répandue en Afrique de l'Ouest consistant à donner une veuve pour épouse à l'un des frères de son mari défunt. Permet d'empêcher la veuve de quitter la famille. Rites initiatiques : chez certaines ethnies, société structurée en classe d'âge, notamment chez les Bétammaribè (Somba) dans l'Atakora. A la puberté, les jeunes sont initiés selon des rites établis par la tradition pour pouvoir être considérés comme des adultes. Exemples : pour les jeunes garçons, le diffoni comprend plusieurs étapes se déroulant à 4 ans d'intervalle : 1) chaque garçon est confié à un conseiller responsable notamment de son apprentissage sexuel 2) un passage du lieu où se trouve le dieu de la terre à la forêt sacrée sous les coups. Marques et cicatrices attestent de courage et de l'aptitude à devenir homme. 3) remise des attributs des chasseurs (chapeau à cornes de buffle, boucles d'oreilles en cuivre et armes). Pour les jeunes filles, dikuntiri. Rite plus court où les filles sont confiées à une conseillère. Dès la fin de l'initiation, elles peuvent porter le chapeau aux cornes d'antilope et habiter avec leur mari. Vidomegon : enfant confié à une autre famille pour qu'elle en assure l'éducation mais plus souvent pour travailler. Selon le mininisre de la protection sociale, plus de 6 000 enfants béninois étaient exploités, en 2004, dans des carrières et des plantations au Niger. Les parents les vendent pour 10 000 à 20 000 FCFA à des passeurs qui les revendent à des exploitants.

Décalage horaire. Heure locale GMT -1. A 9h à Paris, il est 9h à Cotonou en hiver et 8h en été.

Architecture. Art des bas-reliefs : attribué au roi Agadja (1708-32) qui l'introduisit dans les palais royaux. Abstrait à l'origine et utilisé dans les temples vaudous, il évolue vers un style chargé d'un sens symbolique retraçant l'histoire du royaume d'Abomey pour pallier l'absence d'écriture dans la société fon. Pictogrammes en terre (venant de termitières ; broyée puis séchée et mélangée à un résidu d'huile de palme) modelée et peinte (à partir de pigments naturels ou minéraux) illustrant les différents règnes et représentant les emblèmes des rois. Obligatoirement façonnés par les hommes Hountondji travaillant uniquement pour le roi, ils étaient commandés pour la construction du nouveau palais royal.

Sites au patrimoine mondial : Palais royaux d'Abomey (inscrits en 1985 sur la Liste du patrimoine mondial en péril). De 1625 à 1900, les rois d'Abomey, sauf Akaba qui choisit un enclos distinct, édifièrent leur palais à l'intérieur d'un enclos entouré de mur de pisé en conservant certaines caractéristiques de l'architecture des palais précédents. Chef d'oeuvre du patrimoine oral et immatériel : Traditions Gèlèdé (rites et danses de plus d'un siècle pratiqués après les récoltes) en 2001. Autres sites : Village lacustre de Ganvié, parcs nationaux.

Autres sites. Parc national du W : nom faisant référence à la forme sinueuse du fleuve Niger. Parc trans-frontalier de 502 000 ha répartis sur le Bénin, le Burkina Faso et le Niger. Quelques date : 1954 réserve de faune créée par l'administration coloniale. 2000 cogestion Burkina Faso, Niger, Bénin. Dans la réserve, lutte contre le braconnage, la chasse alimentaire et création de couloirs de transhumance. Parc national de la Pendjari : 275 000 ha. Pénéplaine de 150 à 200 m d'alt. bordée au Nord et à l'Est par la rivière Pendjari (300km dont 200 dans le parc) et au Sud par la chaîne de l'Atakora. Quelques dates : 1961 créé. 1986 inscrit à l'Unesco sur la liste mondial des Réserves de biosphère. Englobe zones de chasse et parc national (226 000 ha.), territoires protégés contre braconnage ou transhumance. Ouvert de déc. à mai.

Source : Quid.fr



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Cinéma :

Pascal Abikanlou (réalisateur) Sous le signe du vodoun ;

Richard Medeiros (réalisateur) Le roi est mort en exil ;

Jean Odoutan (réalisateur) Mama Aloko ;

Isaac de Bankolé (né 12-8-1957 à Abidjan, acteur).



Danse :

Koffi Kôkô danseur-chorégraphe,

Jean-Fortuné de Souza.

Littérature :

Félix Couchoro (1900-68) L'Esclave ;

Paul Hazoumé (1890-1980) Pacte de sang au Dahomey, Doguicimi ;

Maximilien Quenum (né 1911) Trois légendes africaines, Au pays des Fons ;

Olympe Bhêly-Quenum (né 20-9-1928) Le Chant du lac ;

Jean Pliya (né 1931) La Secrétaire particulière ;

Florent Couao-Zotti (né 1964) Ce soleil où j'ai toujours soif, Un enfant dans la guerre, Notre pain de chaque nuit ;

Ken Bugul (Mariètou Mbaye Biléoma, dit ; née 1947) Le Baobab fou, Riwan ou le chemin de sable.

Musique :

Gbessi Zolawadji (né1952) ;

Angélique Kidjo (née 14-7-1960),

Gnonnas Pedro (10-1-1943/12-8-2004),

Stan Tohon.

Peintres :

Cyprien Tokoudagba (né 1939).

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